Quand les logiques de baronnie tentent d’éteindre le renouveau à Bagnolet

Lors du Conseil municipal du 26 juin dernier, Edouard Denouel – au nom des élu.e.s Bagnolet en Commun – a soutenu la non exclusion de 4 collègues élues, adjointes, au nom du débat démocratique. Surpris que les élu.e.s communistes d’opposition choisissent au contraire de suivre la position du Maire, il a d’une simple phrase relié ce vote au rapprochement des socialistes et des communistes qui préfigure une alliance pour l’élection municipale de 2026, ce dont personne ne doute.

Retrouvez l’intervention d’Édouard Denouel en vidéo :

En réponse, une longue et virulente tribune des élu·e.s communistes Mohamed Djennane, Solenne Le Bourhis et Anne-Laure Guy a attaqué les positions politiques prises par les élu.e.s de Bagnolet en Commun. Mais ne nous y trompons pas : c’est bien l’ensemble de la dynamique de rassemblement de Bagnolet Collectif pour l’élection de 2026, un rassemblement écologiste, insoumis et citoyen qui est visé. Cette nervosité en dit long. Face à une gauche unie, populaire et indépendante, issue d’EELV, de LFI, de Bagnolet en commun et des quartiers populaires, une logique de conservation tente de jeter le discrédit sur une construction politique ambitieuse.

On nous reproche d’avoir voté certains budgets ? Oui, nous les avons votés. Parce que nous avons agi, négocié, pesé. Parce que refuser de voter par posture, c’est renoncer à influer. Parce que bloquer le budget dans une ville dans la situation de Bagnolet, c’est engager des conséquences catastrophiques pour les vacataires, les agents.e.s et l’ensemble de la population. Mais à la différence de ceux qui nous attaquent, nous avons parlé du fond en indiquant que les méthodes de gestion du maire gênent la bonne marche de la ville et la mise en œuvre de politiques publiques ambitieuses. Face à cet argument documenté, explicité, l’opposition communiste n’a rien à dire. Elle se tait et même s’aligne, désormais.

Oui nous avons un bilan. Fort heureusement plus reluisant que celui qui était par exemple porté par deux fois par Laurent Jamet, ancien premier maire adjoint et tête de liste du PCF en 2014 et 2020, et dont les choix pèsent encore lourd sur les finances de la ville. Des emprunts toxiques, une dette abyssale, un service public asphyxié, c’est ça le bilan. Assumez-le ! Nous, nous assumons nos réussites et nos critiques. On peut saluer certaines réalisations et critiquer d’autres aspects de la vie municipale. C’est la démocratie.

En toute état de cause, en signant une tribune aussi virulente, les communistes ont déjà trahi toute alternative et leur prochain ralliement à la liste de Tony Di Martino n’est plus un secret. Personne ne sera surpris, mais beaucoup seront gênés par ce ralliement. Passer des plus critiques aux plus dociles en un mandat est un tour de force !

Mais au final, la logique qui sous-tend ce rapprochement est assez limpide. Depuis 80 ans, PS et PCF cogèrent Bagnolet. Et désormais tout est bon pour étouffer le renouvellement. Cette tribune des communistes qui mêle amalgames et mauvaise foi vise à étouffer une dynamique qui leur échappe.

Pourtant, les temps ont changé. Beaucoup de militants communistes sincères, voyant se profiler cette alliance de revers, nous contactent pour œuvrer à un rassemblement des écologistes et de la gauche qui porte une alternative à une continuation d’un système. Nous prolongeons l’appel. Bagnolet Collectif s’élargit et continuera à le faire dans les semaines à venir.

Nous portons une gauche forte, franche, populaire, ancrée dans les réalités des habitant·e·s. Bagnolet mérite mieux qu’une logique de préservation de baronnie.

Rejoignez celles et ceux qui la relèvent.